Dans un centre commercial d’une superficie de 30 000 m² votre chef d’équipe vous appelle pendant que vous êtes en week-end à 2h de l’établissement pour vous signaler la défaillance du système d’extinction automatique de type sprinkleur. Le technicien de maintenance est intervenu et précise que le système ne pourra être réparé avant 72h. Sachant que vous êtes à la veille des soldes d’été, que faites-vous ?

Cette question suscite de ma part quelques réflexions préliminaires.

 

Un système d’extinction automatique à eau de type SPK est toujours composé de deux sources afin que celui-ci soit alimenté, comme prévu dans la norme NF EN 12 845 de décembre 2004 (cf. règlement de sécurité), sans tomber en panne. 

En effet, d’une manière courante, un réseau SPK est alimenté par une source dite A (puisant dans sa propre réserve) et une source B (sur réseau d’eau de ville ou sur réserve intégrale). Ainsi, en cas de défaillance d’une pompe, il restera toujours une deuxième pompe voir un système de By Pass permettant de mettre le réseau sur eau de ville. Il en est de même pour les postes SPK qui sont By Passés.

 

La panne ne peut donc provenir à mon sens que d’une rupture de collecteur suite à un coup de bélier ou d’un défaut d’entretien (non contrôle de la corrosion tel que cela est défini dans l’annexe K de la norme.

 

Maintenant que ces remarques sont faites, nous sommes en présence d’un système hors service pour 72 heures et il convient déjà de prendre quelques dispositions :

 

     Les services de secours doivent être informés dans les meilleurs délais. Deux cas ressortent :

– les pompiers prévoient un renforcement des moyens de première intervention en cas d’appel pour feu à l’adresse de l’établissement concerné et compte tenu de cette panne de x jours , il n’y aura pas d’autre action de leur part.

– les pompiers demandent à Monsieur le maire de déclencher une commission de sécurité dont l’avis peut être défavorable. 

 

       En votre qualité d’exploitant il vous revient de mettre en place des moyens de surveillance complémentaires afin de prévenir plus rapidement d’un début de sinistre et de prendre les premières mesures qui s’imposent.

Cette mesure sera appréciée favorablement par la commission de sécurité si une visite est programmée. 

Par ailleurs si l’établissement dispose d’un SSI de catégorie A à la place d’un SSI de catégorie B réglementairement prévu, cette vigilance sera également prise en compte.

 

       Des documents doivent être remplis et adressés à l’assureur le cas échéant (déclaration N 100).

 Le lecteur est informé que la réponse donnée ci-dessus l’est uniquement à titre consultatif.