Dans un établissement recevant du public, la mise en place d’un équipement d’alarme de type 2 b présente les intérêts suivants :
– pouvoir disposer d’une alarme restreinte destinée à un personnel de surveillance qui peut agir précocement en cas d’alarme ;
– la diffusion de l’alarme peut être temporisée lorsque c’est autorisé. Il permet donc de ne pas lancer l’alarme générale pour l’évacuation dès qu’un témoin a détecté un départ de feu. Cela laisse quelques minutes (5 au plus) afin de vérifier le bien-fondé de l’alarme et d’éteindre un petit départ de feu au moyen d’un extincteur par exemple. Si quelqu’un appuie sur un déclencheur manuel pour une mauvaise raison, il n’y a pas évacuation systématique de l’établissement. C’est ce qui motive le choix d’un tel équipement pour les établissements scolaires d’une certaine importance. En effet, il ne faut pas oublier que l’article MS 57 §2 prévoit que toutes les dispositions doivent être prises pour éliminer les fausses alarmes sans nuire à l’efficacité de l’installation de détection mise en place. Cela concerne également la détection non automatique ;
– toujours dans un établissement scolaire, en application de l’article R 31§3, une telle technologie permet par ailleurs de mutualiser la surveillance lorsqu’il existe plusieurs bâtiments à surveiller même s’ils sont considérés comme isolés l’un de l’autre.
Néanmoins, un EA de type 2b ne permet de gérer qu’une seule ZA (zone de diffusion d’alarme). En conséquence, si l’évènement est avéré, l’alarme sera diffusée dans l’ensemble de l’établissement ou dans tout le bâtiment selon le cas.
L’article MS 66 relatif aux règles spécifiques applicables aux équipements d’alarme des types 1 et 2 précise en son § 1 que le tableau de signalisation d’un équipement d’alarme de type 2 doit être installé à un emplacement non accessible au public et surveillé pendant les heures d’exploitation de l’établissement. Sans surveillance, le feu pourrait se développer alors que l’alarme ne serait pas déclenchée.
Cependant, le § 5 du même article MS 66 mentionne que « la temporisation ne doit être admise que lorsque l’établissement dispose, pendant la présence du public, d’un personnel qualifié pour exploiter immédiatement l’alarme restreinte. Si les conditions d’exploitation d’une installation comportant initialement une temporisation viennent à être modifiées, la durée de temporisation doit être adaptée à ces nouvelles conditions, voire éventuellement annulée. »
Ce dernier paragraphe permet donc de supprimer la temporisation. Dans un tel cas, il est possible de ne pas prévoir une personne en place pour surveiller le tableau en permanence car l’alarme se lancera dès qu’un déclencheur manuel sera actionné et l’évacuation du public s’effectuera sans délai. La contrainte de cette mesure réside dans sa conformité avec l’exigence précitée de l’article MS 57 §2. Il convient que cela ne génère pas de fausses alarmes répétitives. Cette disposition doit être validée par la commission de sécurité compétente.
Le lecteur est informé que la réponse donnée ci-dessus l’est uniquement à titre consultatif.
