Pouvez-vous me dire si, dans un établissement hospitalier, à partir du moment où on déplace les personnes horizontalement d’une zone sinistrée vers une zone protégée, il n’y a plus lieu de s’intéresser aux distances à parcourir pour atteindre un escalier ?

Dans les niveaux comportant des locaux à sommeil d’un établissement type U du 1er groupe, nous avons identifié avec l’architecte 4 zones protégées. 
Nous avons simulé les différents cas de sinistres dans une des zones à chaque fois et avons considéré que les personnes n’évacuent pas vers la zone sinistrée. 
Dans les zones non sinistrées, nous avons calculé les distances à parcourir pour atteindre un escalier et avons trouvé quelques cas dépassant de loin les 40 ou 30 m (en cul de sac).

L’architecte soutient qu’à partir du moment où on déplace les personnes horizontalement d’une zone sinistrée vers une zone protégée, il n’y a plus lieu de s’intéresser aux distances à parcourir pour atteindre un escalier. 
Il argumente que la distance à parcourir vers un escalier ne doit être vérifiée que dans la zone sinistrée à chaque fois. 
Ce raisonnement est-il conforme aux dispositions relatives aux établissements de soins ?

Le principe d’évacuation en type U est en effet le transfert d’une zone U10 protégée à une autre (sous-entendu, comme il est précisé à l’article U 8, en raison de «  l’incapacité d’une partie du public reçu à pouvoir évacuer ou à être évacué rapidement »). Le raisonnement que tient l’architecte n’est pas dénué de fondement mais il ne s’adresse pas aux personnes valides. Les personnes valides qui rendent visite aux malades, par exemple, qui sont du public au sens du règlement de sécurité́ contre l’incendie, doivent évacuer par les escaliers. Pour ces dernières, l’article U 19 renforce même les contraintes relatives aux répartitions des escaliers et distances à parcourir définies à l’article CO 49.

Le lecteur est informé que la réponse donnée ci-dessus l’est uniquement à titre consultatif.