Nous réfléchissons aux plans de notre futur plateau de bureau tertiaire de +300m² avec désenfumage naturel. Nous souhaiterions aménager 2 salles de réunions en ilot central du plateau, malheureusement la largeur fait alors plus de 50% de la longueur de façade à façade et la paroi bloque le passage des fumées. Nous avons donc pensé à installer plutôt des cloisons amovibles de 2m de haut par exemple qui ne vont pas jusqu’au plafond et seraient considérées comme du mobilier, donc absent des plans, et permettraient la circulation des fumées sous plafond. Le plateau fait environ 2m70 de hauteur sous plafond.

Ma question est la suivante : Quelle hauteur sous plafond, entre la cloison et le plafond, il doit y avoir obligatoirement pour assurer la bonne circulation des fumées ? Ou jusqu’à quelle hauteur ces cloisons amovibles seront considérées comme du mobilier et pourront ne pas être mises sur le plan d’aménagement et permettront la bonne évacuation des fumées ?

Réponse :

A la première question, le blog note votre connaissance de la lettre du Ministère du Travail de février 1996 en réponse à une question du CLOPSI sur le désenfumage naturel des compartiments. Et la solution que vous proposez n’est évidemment pas abordée, bien que non dénuée d’un bon sens, « bien de chez nous ».

 A titre de comparaison, une cloisonnette acoustique a une hauteur variant de 1,40 m à 1,80 m pour des hauteurs sous-plafond de bureaux habituels de 2,50 m, soit 0,70 m de hauteur libre au-dessus des cloisonnettes (équivalente à une hauteur de fumées). 

Dans votre cas, toutes proportions gardées, cette hauteur libre est équivalente. 

Cela ne démontre rien, si ce n’est que justement, les salles de réunions constituent un obstacle central de nature à favoriser l’effet thermodynamique du désenfumage naturel de façade à façade.

Comme dirait Lapalisse, une fumée chaude s’élève … et un désenfumage naturel ne fonctionne bien que s’il se produit un effet « siphon ». 

 Par ailleurs, cet obstacle intérieur est de nature à faciliter l’évacuation des personnes du compartiment selon la localisation du feu dans le compartiment. 

 A la deuxième question, des cloisons amovibles délimitant une salle de réunions ne constituent plus, il nous semble, de simples mobiliers. Pourquoi donc vouloir les cacher aux services instructeurs ? 

 Par ailleurs, peut être devriez-vous réfléchir, pour des raisons acoustiques, à installer un plafond (de verre !…) dans ces salles de réunions et les faire traversantes (portes opposées). 

 Mais le blog vous laisse le soin d’exposer à qui de droit pour les convaincre du bien-fondé de votre proposition. Il est temps de briser le plafond de verre sur ce sujet où il importe de compléter et même modifier cette fameuse lettre téléguidée par le « feu » CLOPSI, la question de la fermeture à clé des bureaux étant toujours sujet à controverse et non fondée dans la réalité vraie. 

Le lecteur est informé que la réponse donnée ci-dessus l’est uniquement à titre consultatif.