Pouvez-vous m’apporter un éclaircissement sur un point réglementaire relatif à la maintenance du désenfumage mécanique ? Il s’agit de l’écart constaté en ce qui concerne les intensités d’un ventilateur (norme NF S 61-933, annexe H.3).

Dans la NF S 61-933, l’annexe H.3 relatif aux « Essai fonctionnel d’une fonction de désenfumage mécanique sur commande C.M.S.I. ou D.C.S. » il est indiqué « Mesure des intensités consommées par le moteur du ventilateur de désenfumage et par le ventilateur de soufflage. » avec plus loin une note : « il est d’usage de considérer qu’un écart constaté de 15 % pour les intensités doit conduire à une action corrective. ».

Ma question est la suivante : Lorsque je prends les intensités d’un ventilateur, l’écart constaté de 15% concerne :
– Une différence de 15% entre les différentes intensités mesurés aux phases du moteur ?
– Une différence de 15% entre l’intensité mesurée par phase comparé à la plaque signalétique du moteur ?
– Une différence de 15% entre l’intensité mesurée par phase comparé à l’intensité max du moteur ?

Pour ma part je pencherais pour la deuxième solution et voici mon résonnement :

– Dans la NF S 61-932 il est indiqué au §9.3.2.2 « Coffrets de relayage et ventilateurs de désenfumage (extraction et/ou soufflage) » : 
« Les canalisations électriques d’alimentation depuis l’alimentation électrique de sécurité (AES ou EAES) jusqu’au moteur ne doivent pas comporter de protection contre les surcharges mais seulement contre les courts-circuits. En conséquence, conformément aux dispositions de la norme NF C 15-100, elles doivent être dimensionnées en fonction des plus fortes surcharges que peuvent supporter les moteurs. » 

Cette demande est confirmée par l’article EL16 §3 des dispositions générale de la réglementation ERP : 
« Les canalisations électriques alimentant les ventilateurs de désenfumage ne comportent pas de protection contre les surcharges, mais seulement contre les courts-circuits. En conséquence, elles sont dimensionnées en fonction des plus fortes surcharges estimées à 1,5 fois le courant nominal des moteurs. »

Nous n’avons donc aucune protection contre les surcharges donc les surintensités sur un ventilateur de désenfumage lors de la commande d’une ZF en cas d’incendie.
Il en convient donc à mon sens que durant une maintenance nous contrôlons l’intensité que consomme un moteur de désenfumage pour être certain qu’il ne surchauffe/grille pas lors d’un incendie et continue de fonctionner.

Je pense donc qu’il faut comparer les valeurs mesurés à la plaque signalétique mais sur cette plaque signalétique n’est indiqué que l’intensité nominal et non l’intensité max du ventilateur.

Lorsque l’on demande un devis chez un fournisseur de ventilateur de désenfumage, cette donnée n’est pas indiquée sur la fiche du ventilateur (dans le cas de VIM, Aldes, Helios, Ouest Isol, Saftair. Je n’ai pas trouvé de devis France Air pour vérifier)

Dans la logique et au vu des articles cités précédemment, cette valeur ne peux excéder 1,5 fois l’intensité nominal soit 50% (afin de ne pas abimé les câbles d’alimentations ainsi que le coffret de relayage). Nous sommes donc loin de 15%.

J’ai vérifié dans la notice technique des coffrets de relayage AXONE micro II de chez Aldes, le calibre du coffret comprend le « coefficient de 1,5 ».

De plus, j’ai trouvé dans une notice de montage d’une tourelle de désenfumage Aldes Velone 2 la note suivante : « IMPORTANT : à la mise en route du ventilateur, pour éviter tout risque de surchauffe du moteur, veiller à ce que l’intensité́ de démarrage reste inferieure à l’intensité́ maximale conseillée. » mais cette donnée n’apparait nul part.

Les conséquences d’une intensité supérieur sur un ventilateur de désenfumage peux impliquer de lourds travaux : remplacement de trainasse de désenfumage, remplacement du moteur et donc de lourds coût pour un client.

REPONSE : Il sera d’usage de mener une action corrective sur les moteurs de désenfumage (soufflage et extraction) des lors que les mesures d’intensités consommées par ces moteurs présentent un écart supérieur à 15% aux intensités nominales indiquées sur la fiche signalétique du moteur. Le lecteur est informé que la réponse donnée ci-dessus l’est uniquement à titre consultatif.